IGSI

Xavier TREBOUTA et Alexandre FERNANDES (STIME), interview du 10 juillet 2006

Quelles étaient vos attentes dans la mise en place du modèle IGSI de benchmarking des coûts informatiques ?

La mise en place du modèle IGSI orientée sur les processus a été accueillie comme une nouvelle ère budgétaire dans notre société. Nous voulions utiliser ce modèle pour mettre en place un contrôle de gestion complet (budget, coûts, analyse des écarts de performance) et ne pas seulement nous limiter à un calcul de coûts.

Nos attentes étaient :

Et vis-à-vis de nos clients, une plus grande objectivité dans la justification de la facturation des prestations puisque ce modèle a pour vocation de se généraliser dans les sociétés informatiques. Par conséquent, nos clients pourront mieux observer la performance de leur SI et la comparer avec l’extérieur.

Aviez-vous avant de mettre en place le modèle une approche de type ABC de vos coûts ?

Globalement, notre budget est établi par centre de coûts. Seules certaines de nos activités utilisent cette approche après retraitement analytique tel que notre SAV pour le calcul d’un coût d’appel.

Quelles étaient vos craintes ?

Nos craintes étaient de deux natures :

La compréhension du budget par processus (méthode ABC/ABM) pour nos clients, représentait notre principale inquiétude. Par conséquent, il était indispensable de préparer nos clients à la conduite du changement et de les sensibiliser à l’appréciation des coûts au travers de séminaires. La mise en place de la méthode ABC/ABM supposait un changement de culture budgétaire pour l’entreprise. L’adhésion des personnes contribuant au processus budgétaire était essentielle. La Direction a soutenu le contrôle de gestion dans sa démarche et a été moteur sur ce projet d’entreprise. Hormis l’aspect culturel, le contrôle de gestion s’est interrogé sur la richesse des informations demandées par le modèle et sur leurs disponibilités. Nos craintes étaient bien évidemment l’absence d’informations pouvant engendrer des développements informatiques ou des investissements.

Est-ce pour cela que vous avez choisi un outil ABC ?

L’acquisition d’un outil s’est faite naturellement puisque nous nous sommes appuyés sur le retour d’expérience du laboratoire Fabre qui avait déjà mis en place la méthode ABC pour son SI. Leur choix s’est orienté vers le logiciel MAGE qui leur avait donné satisfaction. Pour des raisons de planning et de praticité, nous avons choisi le même outil.

L’outil vous a apparemment beaucoup aidé à mettre le modèle en place ?

Oui tout à fait, l’outil est un plus pour la mise en place du modèle. Au-delà de la méthodologie, il permet de :

Quelles sont vos conclusions quant à la mise en place du modèle IGSI ?

La mise en place du modèle IGSI est une avancée pour le secteur informatique qui présentait un certain retard dans le suivi de ses coûts et de sa performance par rapport au monde de l’industrie. Jusqu’à présent, l’entreprise informatique se mesurait au travers d’études régulières de cabinet d’audit. Demain, toutes les entreprises partageant ce modèle pourront, si elles le souhaitent, échanger leur retour d’expérience et les bonnes pratiques qui leur ont permis de réduire les coûts de mise à disposition d’un produit ou d’un service.

 

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